2.5.1 Gonococcie

Grading & Level of Importance: B

Révision :
2021

N. Dupin, Paris

Vue d'ensemble :

Synonymes

En cas d'urétrite gonococcique masculine en parle aussi de blennoragie gonococcique ( "chaude-pisse"); en anglais: tripper.

Étiologie et pathogénie

Neisseria gonorrhoeae (A. Neisser 1879), diplocoques gram négatifs. Temps d'incubation: 1-6 jours, atteinte de l'épithélium cylindrique de l'urèthre, du col de l'utérus, du rectum, les conjonctives, le vagin (seulement avant la puberté).

Symptomes

  1. Aigu: sensation de brûlure, leucorrhées purulentes
  2. Chronique: urétrite chronique
  3. Femmes: bartholinite, cervico-vaginite
  4. Gonococcie extragénitale: rectale, conjonctivale (ophtalmie gonococcique), pharyngéale

Complications

Infection ascendante:
Femmes: endométrite, salpingite (stérilité), pelvipéritonite
Hommes: prostatite, orchi-épididymite (stérilité))

Complications à distance: septicémie gonococcique (symptômes cutanés et articulaires!), périhépatite, endocardite, monoarthrite. 

Diagnostic

Mise en évidence du germe à l'examen direct microscopique sur un frottis: diplocoques gram négatifs intracellulaires. Immunofluorescence, culture, PCR ou LCR (urines).

Diagnostic differentiel

Urétrite non gonococcique.

Prévention et thérapie

  1. I.m.: ceftriaxone (1)
  2. P.o.: céfixime (1 x 400 mg)
  3. CAVE: a) Coinfection avec Treponema pallidum: sérologie syphilitique avant le début du traitement, à répéter 6 semaines plus tard! b) Coinfection avec Chlamydia trachomatis: dépistage et traitement en parallèle si systématique (azithromycine p.o. 1g) c) Test HIV recommandé.
  4. Traitement des partenaires sexuels, frottis de contrôle.

 

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